(245)                                   NOTICE PRÉLIMINAIRE.                                          5
Jusqu'à la fin du xrve siècle, les choses restèrent en l'état et l'on continua ré­gulièrement à inscrire au Conseil les soumissions de testaments à la Cour. Ce n'est que lorsque Nicolas de Baye prit possession du greffe du Parlement, au mois de novembre i4oo, que par ses soins un registre spécial fut consacré à ia transcription des testaments. Ce registre sur parchemin, conservé aux Archives Nationales sous la cote X1A98oy, comprenait dans son intégrité deux cent trente-six testaments copiés ies uns à la suite des autres d'une manière uniforme; malheureusement, il nous est parvenu dans un état de mutilation des plus regrettables ; le volume en question comptait jadis cinq cent vingt et un folios, mais à une époque relativement récente, les folios 260 à 509 ont été soustraits ; cette lacune peut du reste être comblée à l'aide d'une copie du registre des Testaments, exécutée au xvii" siècle, copie complète dans le principe, qui formait un recueil de trois volumes in-folio, dont les tomes II et III, seuls existants, font actuellement partie de la collection Moreau à la Bibliothèque Nationale (nos 1161 et 1162).
Le registre des Testaments, considéré dans son état actuel, s'ouvre par une double table ; la première comprend une liste des testaments dont se compose le volume dans leur ordre d'insertion1; la seconde, un index alphabétique des testateurs. Cette double table remplit les folios 1 à 7 ; au folio 7 se lit l'inti­tulé suivant :
rcTestainenta, seu ordination es ultimarum voluntatum decedencium curie k Parlamenti summisse, ab anno Domini mcccc per magistrum Nicolaum de «Baya, grefferium Parlamenti predicti, registrate, necnon commissiones com-«missariorum ad compota dictorum testamentorum audiendum ordinatorum «subsecuntur. »
Si l'on prenait àla lettre les indications du titre, l'on serait tenté de croire que le volume des Testaments ne renferme point d'actes antérieurs à l'année i4oo; il n'en est rien. On y rencontre plusieurs dispositions de dernière volonté comprises entre les années 1892 et 1399; il y a même un testament du 6 septembre 1875, celui de Jean Boileau, clerc du roi, mais ce docu­ment n'y figure qu'à titre accessoire parce qu'il est cité et visé dans le testa-
1 II n'est pas inutile d'observer que le nombre réel des actes de dernière volonté transcrits dans le registre ne correspond pas au numérotage de la table placée en
tête du volume; au lieu de a44 numéros on ne trouve que 2 36 testaments, la diffé­rence provient de ce cpe huit codicilles ont été comptés comme testaments.